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Rio 2016: Enquête sur le cafouillage des primes

  • lundi, Aoû 29 2016
  • Écrit par  Lindovi Ndjio

Tous les athlètes camerounais n’ont pas bénéficié des mêmes avantages financiers avant et pendant les Jeux.

«Tous les problèmes de primes dont vous avez entendu parler étaient réels ; le régisseur avait clairement dit qu’il n’avait que les primes de performance à payer, ainsi que les problèmes d’équipements» L’information est donnée par un haut cadre de la délégation qui a accompagné les athlètes camerounais à Rio à l’occasion des Jeux olympiques 2016.Réagissant ainsi aux problèmes de primes posés ouvertement depuis Rio et même après, par Hassan NdamNjikam. Le boxeur franco-Camerounais qui s’est érigé en porte-parole des 24 athlètes de la Cameroon olympic team exigeait le paiement des primes de qualification, et des primes de stage pour certains. En réaction, Alain Ngacha, l’entraîneur national de boxe, avait renié au boxeur devenu pro, sa qualité de porte-parole des athlètes : «même s’il était le porte-parole des boxeurs, moi qui suis l’entraîneur national, je devrais tout de même en être informé tout au moins», avait-il estimé sur les antennes de la Crtv. «Un des entraîneurs présents à Rio soutient que Ndam avait une certaine légitimité pour parler. Dans notre discipline par exemple, j’avais demandé aux athlètes de rester tranquille, mais j’avais beaucoup discuté avec Ndam qui avait tout de même le soutien de beaucoup d’athlètes qui ne pouvaient facilement poser ces problèmes eux-mêmes». Même si du côté des athlètes, on se montre prudent : «Je suis mal placé pour vous répondre ; appelez Ndam qui en parle ; moi je m’appelle Minkoumba, je n’ai rien à dire à propos ; merci», lâche Petit David Minkoumba, haltérophile.

Au moment où au Comité national olympique, on arguait que «tous les athlètes ont eu toutes leurs primes», notamment les primes olympiques et de participation. Précision importante, «même celui dont vous parlez, a perçu ces primes ; et tous les athlètes ont signé des engagements qu’ils ne réclameront plus rien à Rio, en dehors des primes de performance», d’après une responsable de la communication du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Faux, rétorquera Hassan Ndam Njikam sur les antennes de Soleil Fm, une radio privée de Yaoundé : «J’avais demandé mes primes de qualification, on m’a rassuré que je les percevrais à Rio, mais ils n’ont pas tenu leurs engagements», dénonce le boxeur. «Je sais que les volleyeurs ont reçu leurs primes de qualification et de stage, et ils devraient être seuls dans cette situation», suppute un responsable d’une fédération dont des athlètes étaient au Brésil. «Tous les athlètes ont reçu leurs primes telles que arrêtées par le gouvernement. Ceux qui n’étaient pas à Yaoundé ont donné mandat à des personnes de percevoir leurs primes», informent les services de communication de la Fécavolley. D’autres sources indiquent que «c’est la fédération qui a perçu les primes des filles, puisqu’elles étaient déjà au Brésil».

 

Bourses olympiques

 

Toujours est-il que tous les 24 athlètes n’ont pas bénéficié de bourses olympiques pour préparer les Jeux. Les haltérophiles par exemple, se sont contentés de rafistoler dans les installations d’un artiste musicien, fan et président d’un club dans la discipline. «J’ai personnellement mis à leur disposition mes installations, sans attendre d’en être sollicité ; ce sont des enfants que nous formons et c’est de mon devoir de sauver les meubles», explique Krotal, l’artiste en question.  Reconnaissant avoir bénéficié d’un geste financier de la part du gouvernement, «sans savoir si les athlètes en ont eu». Au Cnosc, on explique : «certains athlètes étaient déjà éligibles aux bourses olympiques ; maintenant, ceux qui se sont qualifiés et qui n’y figuraient pas, en ont tout de même bénéficié, dans un certain délai». Les haltérophiles, eux, se sont qualifiés en mai. Et les boxeurs à peu près dans la même période. Ndam Njikam, lui, a arraché son ticket à quelques semaines du tournoi.

On apprend selon diverses sources que cette question de primesa été posée plusieurs fois lors des réunions à Rio, sans émouvoir les responsables officiels de la délégation. «C’est déplorable que nos athlètes se soient plus concentrés à revendiquer des droits liés aux primes qu’à se concentrer sur leurs compétitions», regrette Clément Mballa, entraîneur national d’haltérophilie. Pour le technicien qui se refuse à s’attarder sur «des questions autres que techniques», il faut repenser le financement des Jeux olympiques. «Je pense qu’au lieu de mettre un milliard à la disposition des athlètes pour la participation, il vaut mieux mettre ce paquet pour la préparation, et ça évitera d’être dispersés le moment venu, puisque les athlètes se seront bien préparés».

Lindovi Ndjio

 

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Publié dans FOOTBALL

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