Elle vient d'obtenir une norme décernée par l’Association internationale des transporteurs aériens  (Iata) qui apporte une reconnaissance internationale au transporteur aérien camerounais. Elle lui permet également de pouvoir cibler d’autres destinations internationales.

Avec les MA60, la Cameroon airlines Corporation (Camair-Co) avait commencé à rouler. Avec la certification Iata operational safety audit (Iosa), remise par le représentant de l’Association internationale  des transporteurs aériens (en anglais Iata), la compagnie de transport aérien peut amorcer le décollage. Grâce à cette certification obtenue à l’issue d’un audit de certification effectué du 24 au 28 novembre 2014  par le cabinet français Quali-Audit (un des sept organismes mondiaux d’audit agréés par Iata), la Camair-Co peut se targuer d’être l’une des rares sociétés de transports aérien d’Afrique centrale possédant l’estampille Iata. Dans cette du continent seules trois pays en disposent.

La certification qui ouvre les pistes des aéroports du monde à «L’étoile du Cameroun» est un processus piloté par un organisme agréé  indépendant, consistant en la vérification  de la conformité d’une entreprise à un système de normes ou de référentiel qualité internationalement reconnu. Elle donne aux contractants l’assurance qu’un produit (en l’occurrence la Camair-Co), un processus ou un service est conforme à des exigences de qualité déterminés. « Dans le secteur du transport aérien, elle prouve que la compagnie a passé avec succès les visites techniques et les tests relatifs à la sécurité aérienne, ainsi que les programmes de formation technique et la fourniture de documents et références certifiés en matière de  gestion de la sécurité aérienne.

Londres dans les prochains mois

Avec ce diplôme de transport international, la  compagnie de transport nationale peut désormais lorgner d’autres destinations. « Si je prends un seul exemple, nous ne faisons que Douala-Paris. Au niveau de l’intercontinental, nous n’allons nulle part ailleurs », déplore Jean-Paul Nana Sandjo. Dans les prochains jours, le Directeur général de la Camair-Co annonce des discussions avec la compagnie britannique British Airways pour signer un accord permettant de conduire les passagers au-delà de l’Aéroport Charles De Gaulle. « A partir de là, nous pourrons vendre Douala-Londres. Et  le passager ira à  Londres directement sans avoir à faire les procédures de police à Charles De Gaulle, sans avoir à récupérer son bagage, parce que son bagage ira directement à Londres ». En retour, le géant britannique du transport aérien pourrait également vendre directement les billets sur Douala en faisant la correspondance à Charles De Gaulle.

Zürich, Bruxelles dans le viseur

Outre la certification Iosa et la carte de membre de l’Association internationale  des transporteurs aériens, les responsables de la Camair-Co gardent les yeux  rivés sur le Clearing House. Il s’agit  d’une option de l’Iata utilisée par les compagnies membres qui leur  permet d’échanger le transport des passagers, notamment lors des correspondances. «La nécessité d’être clearing veut dire que c’est là-bas que nous nous retrouverons pour faire le décompte. Qui a transporté qui, pourquoi», définit Jean-Paul Nana Sandjo. Ce qui devrait offrir des possibilités immenses au niveau commercial. Après cette étape anglaise, le cap devrait être mis vers d’autres destinations. Notamment la Suisse (Zürich), la Belgique (Bruxelles)  et les Etats-Unis d’Amérique (via Washington), a laissé filtrer le Dg de la Camair-Co.