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mardi, 24 mars 2015 12:43

François Sengat-Kuo:Le stratège a fini par quitter la maison

Écrit par  Serge-Lionel Nnanga
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En 1990, lorsqu’il quitte avec grand bruit le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, François Sengat-Kuo lance ce cri : « la vermine est dans le fruit ». Comme un aveu de faiblesse de la part de ce stratège qui occupe alors la position de Secrétaire politique du parti. Une position de choix. Élu au sein du comité central, il dispose d’un mandat de cinq ans et donc d’une certaine légitimité. Au même titre que le président national. Il patronne une équipe de 37 membres dans laquelle l’on retrouve, en 1985, des personnalités comme Joseph Charles Doumba, Sadou Hayatou, Emah Basile, Jean Nkuété, Hamadjoda Hadoudji, etc. Le poste semble être taillé sur mesure pour lui … mais surtout par lui. C’est à lui que fut confiée la rédaction des textes fondateurs du Rdpc. Il avait déjà aussi rédigé les textes de l’Union nationale camerounaise qui l’a précédée. C’est lui l’homme fort de la transition, le stratège qui se double de dépositaire de la doctrine monolithique du pouvoir qui gouverne le Cameroun. En 1985, ce diplomate et stratège est sans doute au faîte de sa gloire. S’était-il alors vu calife à la place du calife ? Le 11 juillet 1990, un décret du chef du parti nomme Ebenezer Njoh Mouelle au poste de Secrétaire général du Comité central. Ce dernier est l’un des jeunes universitaires que Sengat-kuo avait mis à contribution pour la rédaction des textes du parti. Le poste de secrétaire politique n’existe plus. Les batailles et querelles qu’il avait occasionnées en interne en ont finalement eu raison.

Serge-Lionel Nnanga

 

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