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Prothèse des yeux: Une solution esthétique pour améliorer le regard

  • jeudi, Sep 29 2016
  • Écrit par  Lucienne Wouassi

 C’est du moins ce  que proposent les ocularistes pour améliorer l’aspect physique  lorsqu’on a perdu  ses yeux.

Amina est une jeune fille  de 20 ans. D’origine Camerounaise, elle vit au Gabon avec ses parents. Venue au Cameroun depuis 3 mois pour rencontrer l’oculariste, celle que nous avons rencontrée dans le cabinet du spécialiste sis à Bonamoussadi, devra se faire installer dans quelques jours sa prothèse des yeux. En effet, depuis l’âge de 15 ans cette jeune fille a perdu son œil gauche. Son histoire, elle  nous la raconte. « Un jour alors au cours d’une dispute avec une de mes amies, elle m’a donné un coup à l’œil  gauche à l’aide d’un bâton et j’ai eu une inflammation.  Mon œil s’est infecté, j’ai alors subi 2 opérations et finalement j’ai perdu l’usage de cet œil », raconte cette dernière qui a appris finalement à vivre avec son handicap. Mais au-delà du mal et de l’aspect esthétique, le regard des autres a eu raison sur elle. « Les gens ont une façon de me regarder, certains ne se gênent pas  en me posant la question sur ce que j’ai eu à l’œil  et je dois être tout le temps en train d’expliquer », ajoute-elle. Selon elle, c’est la source de sa motivation aujourd’hui, il faut corriger ce handicap. «  Je  ne dirai pas que c’est pour améliorer ma vue puisque je ne vois plus avec cet œil, mais c’est juste pour améliorer l’aspect esthétique », confie Amina. C’est finalement nous dit-elle en faisant des recherches sur internet qu’elle tombera sur des propositions. Elle découvrira dans sa recherche, cette technique est plus développée en Afrique du Sud, mais heureusement pour celle qui vit à Libreville, le centre du Cameroun, seul d’ailleurs dans la sous-région sera une grosse opportunité et c’est ainsi qu’elle priera ses bagages pour la ville de Douala où elle est en attente de sa prothèse. L’aventure chez l’oculariste est loin d’être longue. Selon Michel Ngakoue qui a notre passage, s’attèle à fabriquer la prothèse de la jeune fille susmentionnée,   on distingue deux types. A savoir les prothèses personnalisées et celles préfabriquées. « Il faut environ 6 à 8h de travail  pour une prothèse personnalisée et  une préfabriquée c’est juste le temps de choisir et de placer », explique l’oculariste. Il nous explique par ailleurs que sa rencontre avec ce métier est partie des expériences des proches. «   J’étais à l’étranger et je voyais comment cela se passait. Au cours d’un voyage ici au Cameroun, j’ai vu le père d’un ami qui avait perdu son œil et qui portait une prothèse hideuse. Je me suis dit ailleurs ça se fait et pourquoi pas au Cameroun », dixit l’oculariste. S’implanter donc dans un environnement où cette science est mal connue ou même inconnue n’est pas facile. Pourtant ils sont nombreux qui arborent des lunettes sombres au quotidien pour cacher leur handicap, mettant ainsi en difficulté l’œil qui est encore sain. Même s’il ne s’agit pas de redonner vie à l’œil endommagé, les prothèses réussissent  tout de même à donner du sourire à ceux qui ont vu leur aspect physique se dégrader. «  Quand vous voyez une personne pour la première fois, c’est son regard qui captive, alors s’il a un problème, imaginez donc l’embarras de cette personne quand vous la regardez », explique Michel Ngakoue, Oculariste installé depuis 4 années au Cameroun et donc le centre conçoit, fabrique, pose, entretien et maintient la prothèse oculaire dans la sous-région Afrique Centrale.

 Lucienne Wouassi

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Publié dans SCIENCES

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