Cardiologue, il revient sur l’intérêt de la pratique du sport pour l’entretien du cœur.

Nous sommes rendus à la fin des  4^èmes journées du cœur, alors pourquoi les 10km de cœur ?

La marche c’est un facteur de prévention formidable des maladies cardiovasculaires. Cela augmente les capacités fonctionnelles du cœur, les artères, les vaisseaux. Ça prévient les accidents vasculaires cérébraux, la marche régule l’effort physique, les parties du corps, de façon globale, les cancers, et les autres maladies, parce que les activités physiques  sont un  moyen de prévention en terme de santé physique globale. Cette marche de Douala clôture donc les activités de la semaine du cœur qui ont duré pratiquement 10 jours.

Qu’est-ce qu’on retient de cette semaine du cœur ?

 On retient un succès sans précédent.  Plus de 8500 personnes dépistées sur l’ensemble du territoire national. Et surtout l’engagement des populations sur le site de dépistage  a été remarquable. Les gens sont venus de part et d’autre pour prendre part à cette campagne.  L’engouement était formidable, dans une zone comme à Bafoussam, on a vu des gens arriver très tôt pour se faire dépister et ne repartir que très tard dans la soirée. Nous avons été marqués par le nombre de personnes dépistées. On a aussi formé environ 500 médecins à la réanimation cardiaque.  On a formé plus de 2000 volontaires aux manœuvres de réanimation cardiaque.

En dehors des activités qui se sont déroulées au cours de cette semaine, alors quelles  sont les recommandations  que vous pouvez faire aux populations pour garder leur cœur sain ?

C’est vrai la semaine de cœur c’est un moment de sensibilisation, mais ce n’est pas assez. Nous encourageons les populations à continuer de faire des exercices tout au long de l’année, quand c’est possible et surtout se faire dépister. Nous voulons dire également aux populations que l’Avc ne prévient pas, la mort subite aussi, alors pour celles qui se lancent dans le sport, il faut préalablement réaliser un examen médical simple, bien conduit et les personnes  qui sont à risque,  doivent réaliser l’électrocardiogramme. Nous leur  dirons aussi,  qu’il faut y aller progressivement, car pour pratiquer une activité physique quand on a été inactif longtemps, il faut y aller progressivement. Les maladies cardiovasculaires ce n’est pas une fatalité, on peut les éviter. On sait que l’hypertension est le principal facteur de risque de l’Avc au Cameroun, le diabète et l’excès de cholestérol aussi. Les gens  doivent consommer  les légumes et fruits et bouger un peu plus comme c’est le cas aujourd’hui. Nous encourageons les Camerounais après 35 ans à prendre leur tension artérielle. Tout ceci permet de limiter les complications. Prendre la tension doit devenir un réflexe, peu importe le motif pour lequel on vient à l’hôpital

Propos recueillis par L.W.