Située à la Rue Jamot B.P 15333 Douala Cameroun           Directeur de Publication: Severin TCHOUNKEU

Breaking News


lundi, Déc 19 2016

Sur le drapeau du Cameroun, strié de vert rouge jaune, des éclaboussures  suintent  comme des crachats d’un rejet. Bamenda s’insurge ! Du moins une partie d’elle et le mouvement a fait date. De la rébellion  des avocats, aux marches des étudiants, les  villes,   dont une partie des citoyens se réclament de l’anglophonie,  ces mouvements sociaux exhument dans leur confusion,  le mépris l’histoire politique  des uns et d’une sublimation de soi par les autres.

Bamenda saigne  donc avec ces  blessures purulentes,  des plaies mal pansées. Elle se greffe à  une histoire  coloniale qui a ravagé les intelligences  au point qu’un pays indépendant et ses citoyens se laissent convaincre d'appartenir à une identité morcelé, fragmentée par l'ire impérialiste.Mais à Bamenda on se fiche un peu de cette histoire-là, pour se fixer à un présent qui semble flou et glauque.  La violence des manifestations d'hier, stigmatise le  désamour. Elle témoigne aussi  d’un désarroi. Unmalentendu. Unemésintelligence.

Des  camerounais du sud-ouest et du nord-ouest,  s’identifient à une langue et font de leur territoire, une nation, sans que l’histoire ne le justifie  entièrement. Ils revendiquent et s’assimilent à  un séparatisme qui n’a jamais fait honneur au Cameroun. Le fédéralisme,  dont certains semblent vouloir  se  référer  pose un problème d’efficience  et d’efficacité politique,  avec des entités aussi faibles géographiquement, avec  si peu de disparités.... Buéa. Douala. Bamenda. Bafoussam. Où sont les différences de culte ? De langues ? De cosmogonie.  Peut-on valablement au 21 siècle se réclamer d’une partition conjoncturelle, qui fut  essentiellement guidée par de sombres calculs et revendiquer un état nation et souverain sur des bases aussi fausses que farfelues ?

Les mouvements  dans les rues de Bamenda, de Buea, ont  ému de jeunes camerounais qui se sentent solidaires de cette révolte.Ils ont touché une partie  de citoyens qui refusent d’être des citoyens  de seconde  zone et qui  exigent  à l'état d'accomplir ses missions régaliennes et d'appliquer sa Constitution. Egalité, équité entre les citoyens. Quelle que soit leur race. Leur classe. Leur sexe. Leur religion !!!!

Mais il y a  un hic. Et c’est sans doute là où le bât blesse. La confusion des termes de la revendication. Son ossature et ses fondements. Lereproche juste d’un  autoritaire et fortement centralisé, est fondé. Le jacobinisme est un héritage des deux colonies. Le gouvernement empêtré dans ces atavismes culturels a du mal  à se résoudre à la décentralisation. Il  n’arrive  pas effectivement à donner aux régionsleur autonomie politique par ce qu’il a du mal àproposer un projet global pour le Cameroun. Une charte. Un contrat social. Un Manifest Destiny. Car au-delà des programmes économiques pour l’émergence en 2035,  il manque au Cameroun, une utopie salvatrice  pour unifier les nationalités. Il lui manque ce consensus qui est uneconstruction, qui intègre l’ensemble des problèmes.

Cependant, il est une chose quime turlupine.C'est quoi la question anglophone dans un pays traversé par tant de cultures ? Avec des peuples qui se sentent abandonnés chacun dans son coin ? Commentun député peut-il prendre que l’autre partie de son pays veut le coloniser en lui imposant dit-il uneautrelangue coloniale ? Comment peut-on se revendiquer en ce troisième millénaire,  de culture anglo-saxonne ou française, en vivant sous les flancs du Mont-Cameroun ou sur le long des côtes de l'Océan Atlantique? Le fait de parler une langue,  notamment celles  coloniale que sont le français et l’anglais,  dans des circonstances qui n’ont pas toujours été le summum de l’équité culturelle, fait-il de nous des sujets de la reine d’Angleterre ou des  descendants de Robespierre ?

Bamenda,  est une blessure. Une  éclaboussure sur le drapeau national. Une déchirure,révélatrice des malentendus idéologiques et politiques.Comme un amalgameaussi.

Car tout a commencé grâce à plan un machiavélique. La SDN décide de partager le Cameroun, en distribuant contre la volonté de son peuple une partie de son territoire à la France et à l’Angleterre, après la défaite de l’Allemagne. La vérité tout le monde la connait ! Il s'agissait juste d'une question  d'équilibre entre les possédants afin que chacun s’octroie la part du gâteau que constituent les richesses de notre sous –sol.

Après l’histoire s’emballe au profit des calculs politiques prolifiques et des hésitations de la bourgeoisie commerçante camerounaise. On l’appelait alors – dans la terminologie marxiste- la bourgeoisie  compradore. Les choses se figent,  parce qu’aucun projet national ne nait, ni ne  se construit.

Le Camerounpolitiqueest brisé et ploie sous les coups de boutoir d’une répression féroce. Cette situation  va favoriser la dissémination des marqueurs d’identité. La Nation est floue et ses contours sont estompés par les inégalités, le  chômage et  la pauvreté !!!Il y a alors comme une cristallisation autour d'une identité éphémère et difficilement stable. Outre les tribus qui crient famine et veulent exister comme nation, voilà que nait la nation allophone qui s’autoproclame Ambazonie, sous la houlette du SNCC, qui rejette le vert-rouge-jaune,  et hisse le sien comme mouvement nationaliste. L'autre nation !!!!Il a le soutien et la sympathie d’une bonne partie de l’opinion qui se refuse à comprendre l’incongruité  à se réclamer francophone ou anglophone, en pleine aire linguistique bantoue.

Le pouvoir quant à lui, multiplie les gaffes  en oubliant des pans entiers de la nation. De régions enclavées. Des villages isolés. Sans eau, ni électricité. Mais alors pourquoi la révolte «anglophone» ? Pourquoi ce raz-le bol mené par  des avocats en robe et  des étudiants  aux pieds nus ? Parce qu’il y a un arrière fond politique. Qui date de cette proximité avec le Nigeria, de cette guerre du Biafra. Autant de faits historiques  qui ont  convaincu des compatriotes,  que nous n’étions pas du même pays. Parce que ne parlant pas la même langue coloniale …

Le ton est monté. La mayonnaise n’a  pas pris. Et la rue a été  de nouveau ensanglantéeportant sur son linceul de goudron des corpspiétinés.

Bamenda était comme une voie rouge. Une ville éclaboussée. Habillée par les meurtrissures d’une histoire qu’elle a du mal à avaler. Secouée par des  malentendus  et  par les remugles  d’une culturepolitique  pétrie  dans  l’amalgame et la  confusion. La partition du Camerounest une affaire d’un autre temps. Les camerounais Nord-ouest et du Sud-ouest, sont définitivement camerounais. Ils vivent les tares  d’une société sous-développée, comme les autres. Ils ne sont ni plus ni moins  maltraités que les autres camerounais, de ce  territoire serti de son drapeau vert-rouge -jaune et de ses 475 milles kilomètres   carrés,  dont les  plans de  redressement   peinent à permettre l'épanouissement de chacun. Un développementséparé des dix provinces ? Non !  C’est plutôt les inégalités qui divisent  les riches et les pauvres et non les «francophones» contre les «anglophones». 

lundi, Nov 07 2016

Quelques jours à peine avant la «célébration» de la 34ième de son accession à la magistrature suprême, Paul Biya a convoqué son bureau politique. Lecarillon de la colère peut sonner le glas de quelquesimpétrants de son parti diffus, confus et touffu

lundi, Aoû 22 2016

Plus que quelques semaines et l’on saura si la stratégie adorée par ceux que les médias appellent de manière complaisante, les ténors de l’opposition gabonaise aura été payante

mardi, Aoû 16 2016

Le Sdf est dans la tourmente.    .... Ils sont devenus porte-paroles de leurs propres turpitudes et l'identité de leur formation a fini par s'apparenter à leurs querelles de clochers. Des

jeudi, Aoû 04 2016

Ce thème est à examiner pour la bonne compréhension des participants de ce que l’économie camerounaise (l’Etat, les entreprises et les ménages) peut gagner (bénéfices) ou perdre (coûts) si le gouvernement ratifie l’Accord de Partenariat Economique (APE) entre le Cameroun et l’Union Européenne (UE) ou alors s’il ne le ratifie.

lundi, Juil 25 2016

Le nouveau code pénal est venu raviver le débat. Surtout en ce qui concerne ses dispositions relatives à «la filouterie des loyers» et à «l’enrichissement illicite».

lundi, Juil 18 2016

La règle du mort kilométrique aurait dû guider ces Regards. Mais bien que l’actualité africaine comme camerounaise appelle à untraitement d’urgence, les meurtres de Alton Sterling le 5 juillet dernier et celui de

mardi, Juil 05 2016

Paul Biya, dont la naïveté est désormais dévoilée, voulait un parti de masse. Il s’est entouré d’une masse qui a fini par lui voler son parti, qui l’a recyclé.

vendredi, Jui 17 2016

Le président de la République a procédé à une baisse voilée de salaire au profit de la  Caisse nationale de prévoyance Sociale (Cnps ) et au détriment des travailleurs  !!!

lundi, Jui 13 2016

La question est sur toutes les lèvres depuis que l’on sait qu’Hillary Clinton a bel et bien mobilisé les voix qu’il fallait pour être investie comme candidate d’un des plus vieux partis de

Page 1 sur 9

Profil Haut

Luc Magloire Mbarga Atangana,

Même si ce membre du gouvernement est

Lire la suite

Antoine Mbida, directeur du Collège

A l’initiative de ce chef

Lire la suite

Pr Louis Richard Njock, directeur de

L’affaire de cette femme, Monique Koumatekel,

Lire la suite

Profil Bas

Vincent Bolloré, concessionnaire

Cet homme d’affaires français qui

Lire la suite

Edgar Alain Mebe Ngo’o, ministre

Le ministre au «caractère

Lire la suite

Tsimi Evouna, délégué du

A cause de la brutalité et du

Lire la suite

L'invité

Eyango Ndjong: « M. Moussa Bouba,

Eyango Njong est

Lire la suite

Louison Njoh Mbongué: «Le

Louis son Njoh Mbongué vient de faire

Lire la suite

Théodore Nsangou: « L’année

Pour la première fois, le Cameroun peut

Lire la suite


Restez connecter

Souscrire à la newsletter

Coulisses

La Griffe d'abou

Regards