Récemment en stage à Bamako où elles ont affronté l’équipe nationale du Mali en matchs amicaux (0-1 et 0-0) la semaine dernière, l’effectif des Lionnes Indomptables s’est étoffé avec l’arrivée de quelques professionnelles pour ce sixième regroupement, en vue de la préparation du Championnat d’Afrique des nations (Can) que le Cameroun organise du 19 novembre au 03 décembre prochains. Reste que, le groupe de Carl Enow Ngachu n’est toujours pas au complet. Beaucoup d’autres joueuses évoluant à l’étranger sont attendues. La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a pris l’initiative de tout faire pour les ramener en sélection nationale, le plus tôt possible.

L’instance que dirige Tombi A Roko Sidiki a en effet envoyé une mission en Europe, pour négocier la libération des professionnelles de l’équipe vice-championne d’Afrique, auprès de leurs clubs respectifs. Et c’est Blaise Moussa, secrétaire général de l’instance faîtière du football camerounais, qui a été chargé de conduire cette délégation la semaine dernière. Le patron administratif de la Fécafoot avait la lourde obligation de rencontrer les dirigeants de Gabrielle Aboudi Onguéné, championne de Russie avec Rossiyanka et Gaëlle Enganamouit, sociétaire de Rosengard en D1 de Suède, Ballon d’or africain 2015, toutes les deux engagées avec leurs clubs en Ligue des champions de football féminin. A côté des buteuses vedettes de la sélection nationale, il y a aussi Avine Njolle du Fc Minsk de Biélorussie, également engagée en C1. La légion française quant à elle est en plein championnat avec notamment Marie Aurèle Awona de Soyaux, Luce Ndolo Ewele de Guingamp, Falone Meffometou et Yvonne Leuko du Fc Arras, Jeannette Ngock Yango de Brest, Agathe Ngani, Agnès Nkada et Cathérine Bengono du Fc Lorient et Michèle Ngono Mani du Fc Aurillac.

Blaise Moussa doit en effet obtenir – peu importe la manière - leur libération afin que celles-ci puissent passer les dernières semaines qui précèdent le coup d’envoi du tournoi avec l’ensemble de la sélection nationale. Leur absence n’est pas envisageable. Ce serait trop difficile, voire impossible pour les Lionnes Indomptables de vaincre et convaincre sans elles. Or rien ne garantit qu’elles seront toutes libérées. Car, «n’oublions pas que la Can féminine n’est pas dans le calendrier Fifa, et donc, les clubs ne sont pas obligés de libérer les filles. Mais je peux cependant assurer que nous sommes en contact avec ces clubs, de même que la Fédération est en train de mettre le paquet pour que nos joueuses retrouvent l’équipe assez tôt», a rassuré Carl Enow Ngachu qui atteste ensuite que «nos professionnelles seront là d’ici la fin du mois d’octobre». En attendant, la préparation se poursuit avec sérénité.  

Arthur Wandji