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jeudi, Sep 18 2014

L’objectif est d’atteindre un taux de croissance de 6% d’ici la fin d’année et de baliser la voie de l’émergence.

jeudi, Sep 18 2014

Les mots sonnent comme une alerte contenue dans un ouvrage présenté au public très attentif le samedi 13 septembre 2014 à Douala.  L’homme à travers des paroles écrites, évoque  ‘’Le Cameroun de demain’’, un ensemble de messages, d’idées, de critiques et surtout de propositions formulées depuis deux décennies, sur l’évolution démocratique du Cameroun son pays natal. 

jeudi, Sep 18 2014

Les informations rendues publiques par Jeune Afrique sont d’une extrême gravité.

jeudi, Sep 18 2014

Le président national du parti au pouvoir a signé un ensemble de cinq textes le 11 septembre 2014. L’un d’entre eux entérine sur les conclusions de la Commission Musongue.

mardi, Sep 16 2014

Dans le cadre de la célébration de la 4ème édition du festival culturel Botina, couplée à celle du 10ème anniversaire de règne à Sodiko de sa majesté Ruben Ness Essombey Ndambwe, l’Ecole citoyenne et politique de Yaoundé (Ecpy) a lancé ce jeudi 11 septembre 2014, une série de classes foraines à Douala.

mardi, Sep 16 2014

Avec en toile de  fond les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation, l’archevêque de Douala Mgr Samuel  Kléda et l’archevêque émérite de Douala Christian Cardinal Tumi ont concélébré  samedi une messe pontificale  à la cathédrale Saints Pierre et Paul de Bonadibong à Douala.

lundi, Sep 15 2014

Ils l’accusent de complicité de détournement avec le président de l’APE, après avoir interdit plusieurs fois la tenue de l'assemblée générale de l’APE du lycée de Malang.

lundi, Sep 15 2014

Ils l’ont fait savoir vendredi 12 septembre dernier, au cours d’un séminaire à la place des fêtes de Bandjoun.

lundi, Sep 15 2014

Le ministre des transports, Robert Nkili, a procédé ce vendredi 12 septembre 2014, à la mise en service de quatre portiques de parc nouvellement acquis par le concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala (DIT).

lundi, Sep 15 2014

Préoccupé comme rarement il ne l’a été par l’irruption simultanée de menaces à plusieurs points de la frontière, le chef de l’Etat semble enserré dans une opération aux risques avérés. Et joue gros.


Dans son dernier rapport, l’International crisis group a fortement déconseillé une nouvelle candidature de Paul Biya en 2018. S’en préoccupe-t-il ? 11 jours que le chef de l’Etat est rentré au pays. De retour d’un séjour terminé en Suisse mais commencé en France. Au début du mois d’août, il assistait, à New York au sommet Etats-Unis-Afrique où furent notamment discutées les questions de sécurité en Afrique. Pour le leader camerounais, l’insécurité est régulièrement inscrite dans l’actualité depuis 2009. Elle est aussi un sujet sur lequel il est abondamment sollicité. Une aubaine politique donc, tout autant qu’un péril sur lequel Paul Biya surfe. Dans le droit fil de ses intérêts.


L’enjeu de l’intégrité territoriale


Sur le site internet du ministère français des affaires étrangères, près de la moitié du Cameroun est déconseillée aux voyageurs. Zone rouge donc, particulièrement aux frontières. Sur toute la bande qui va de Kousséri à Yokadouma, «il est formellement déconseillé de se rendre dans une bande de 30 kms le long de la frontière du Cameroun du lac Tchad jusqu’au sud de la localité de Yokadouma en raison de la situation sécuritaire en RCA et de la porosité des frontières à des bandes armées […]. Des accrochages ont lieu régulièrement entre forces de l’ordre camerounaises et éléments armés. Les villes de Garoua-Boulaï et de Touboro sont particulièrement déconseillées», écrivent par exemple les autorités diplomatiques françaises. Dans la péninsule de Bakassi, «tout déplacement […] est formellement déconseillé compte tenu de l’isolement et des problèmes d’insécurité liés notamment aux activités de contrebandiers, qui affectent ce territoire rétrocédé au Cameroun par le Nigeria en 2008». De même, « toute la zone frontalière avec le Nigeria (du lac Tchad au golfe de Guinée) est formellement déconseillée sur une profondeur de 30 kms, du fait d’incursions potentielles et avérées de groupes terroristes ou criminels à partir du Nigeria ». Avec l’irruption de Boko Haram, c’est désormais «toute la région Extrême-Nord du Cameroun, des rives du lac Tchad jusqu’au sud de Maroua, [qui] est formellement déconseillée du fait du risque terroriste et du risque d’enlèvements».  La secte islamique nigériane s’est bruyamment imposée dans l’actualité camerounaise avec l’enlèvement, dès janvier 2013, d’otages occidentaux. Entre  mai et août 2014, l’hebdomadaire L’œil du Sahel lui attribue une trentaine d’attaques ayant fait approximativement une centaine de morts côté camerounais. Des militaires comme des civils. Au début du mois de septembre 2014, en tenant en compte les effets cumulés de la crise en Rca et des exactions attribués à la secte islamique, le ministre de l’intérieur, René Sadi, informait l’opinion de la présence au Cameroun de 255 000 réfugiés. De l’Est à l’Ouest, le Cameroun est donc cerné par l’insécurité et doit en payer le prix. Y compris à travers son trésor public qui a dû supporter les onéreuses cautions payées aux ravisseurs d’otages. L’avancée du califat décrétée sur le nord du Nigéria par Boko Haram et les incursions fréquentes des combattants Séléka et anti-Balaka (9 entre mars 2013 et juillet 2014) s’érigent désormais comme un piège sur la route de Paul Biya. Le spectre d’une occupation du pays par des forces armées étrangères est un péril comme le Cameroun n’en a pas connu depuis la guerre de Bakassi. Et crée tout autant un boulevard sur lequel doit impérativement être conduite l’action publique.

Le challenge du leadership


L’apathie, voire la mollesse souvent imputée au président de la République dans la gestion de certains dossiers est à l’opposé de la vigueur qu’il semble retrouver sur cette question de l’insécurité. La déclaration de guerre à Boko Haram – bien qu’il l’ait fait sans consulter le parlement, ni requérir l’avis du conseil de guerre  – s’est en effet accompagnée d’un ensemble de mesures «de terrain». Il y a eu le renforcement des troupes au combat. D’après International Crisis Group, de mars 2013 à février 2014, 4 000 militaires supplémentaires ont été affectés dans la région de l’Est. A la frontière avec le Nigéria, le Cameroun a déployé des troupes ainsi que des véhicules blindés, deux hélicoptères et des avions de combats. Depuis décembre 2013, un couvre-feu a été instauré de 19 heures à 5 heures dans les départements du Mayo Sava, Mayo Tsanaga et du Logone et Chari, et principalement dans les villes frontalières. Mais il y a eu surtout eu la réorganisation de l’armée. A l’Est, un bataillon de fusiliers de l’armée de l’air et une base aérienne (102) ont été créés à Bertoua, alors que le 13ème bataillon d’appui y a été délocalisé à partir de Yaoundé.  Pour mieux faire face à Boko Haram, Paul Biya a annoncé la création d’une quatrième région militaire à Maroua, afin de rapprocher le commandement central du théâtre des opérations. Fait tout aussi marquant, le chef de l’Etat, si avare en parole publique, s’est expliqué deux fois en moins de trois sur la question de l’insécurité, gratifiant notamment l’opinion de la phrase «Boko Haram ne peut pas nous dépasser». S’il ne joue pas son mandat sur ce dossier, il semble prendre la pleine mesure du rôle de garant de l’intégrité du territoire que lui attribue la Constitution. Et n’espère pas moins en sortir avec l’aura que lui conféra déjà la victoire à Bakassi.

Un coup de poker vis-à-vis de la communauté internationale Paul Biya a été mal réélu en octobre 2011. Et s’est taillé, en 2013, une majorité parlementaire à la légitimité contestée. Ce président rarement visité par ses homologues occidentaux et invité au forceps dans certaines rencontres internationales est pourtant fortement sollicité depuis deux ans. Après une froide visite à l’Elysée en janvier-février 2013, il a été chaleureusement remercié un mois plus tard par son homologue français après son rôle dans la libération des Moulin-Fournier. En décembre 2013, il a été invité à donner son point de vue lors du sommet de Paris pour la sécurité en Afrique. Il était aussi en première ligne, en mai 2014, lors du sommet de l’Elysée sur la sécurité au Nigéria. Il y a notamment accepté le principe du partage des renseignements sur les activités terroristes dans la région, celui de la mise en place des patrouilles simultanées avec le Tchad et le Nigéria, ainsi que celui d’une force régionale pour lutter contre le terrorisme à laquelle il contribuera à hauteur de 700 hommes. Paul Biya a lui-même organisé à Yaoundé, en 2013, une conférence sur la sûreté et la sécurité maritime dans le golfe de Guinée. Il a pu rassembler une dizaine de chefs d’Etats d’Afrique de l’Ouest et centrale, confortant ainsi un statut de leader régional sur les questions de sécurité. De même, le Cameroun est la principale porte d’entrée de tout le matériel militaire et humanitaire dont se servent les forces internationales impliquées dans la gestion de la crise centrafricaine. Paul Biya homme fort de la communauté internationale pour la paix dans la région ? S’il n’y croit pas, il s’en doute tout de même. Et peut rêver à un sursis des critiques, quatre ans avant la fin du mandat en cours.


 

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