Il faut dire que le Nec présidé par le chairman samedi dernier à Ntarikon (Bamenda) était très attendu par les militants du Sdf et les anglophones des régions du sud-ouest et du nord-ouest en particulier et les camerounais en général. L’atmosphère depuis un certain temps est tendue avec la grève des avocats anglophones, l’accident du train d’Eseka consécutif au déraillement de plusieurs wagons du train N°152 de Camrail a entraîné la mort de plusieurs dizaines de camerounais.
Nintcheu confirmé par le Nec
Pour les militants, les regards étaient fixés sur la validation oui ou non des récents scrutins pour le renouvellement des structures régionale du sdf dans le pays. Pour ce sujet, un regard particulier était tourné vers le littoral. En rapport à cette région la réélection de Jean Michel Nintcheu comme président régional du Sdf dans le Littoral a été validée par le Nec, instance décisionnelle du sdf. Une sorte de réconciliation entre Jean Michel Nintcheu et John Ndangle Kumase a été faite séance tenante lors de ce Nec. Les appels à l'annulation tel que proposé par Elimbi Lobe ont été rejeté. Elimbi Lobè par la suite été mise à l'écart des travaux du nec. Selon le Nec, les protestataires ont encore une autre voie de recours pour se faire entendre, il s’agit de la convention national du parti.
Le Sdf soutient la grève des avocats anglophones
Du côté des anglophones, la grève des avocats qui paralyse depuis près d'un mois les tribunaux dans les régions du sud-ouest et du Nord-ouest e un point essentiel a l’ordre du jour de ce Nec. D’ailleurs, certains avocats militants du Sdf qui ne sont pas membres du nec ont pris parts aux assises, questions de mieux expliquer le problème séance tenante a l’exécutif du sdf en réunion. Cette grève lancée depuis le 11 octobre dernier a pris une autre tournure. Sur cette situation le comité exécutif national du Sdf apporte son soutien à la grève et appel ces avocats à «continuer ce mouvement jusqu'à ce que le président Biya résolve le problème», précise nos sources à l'intérieur du Nec. Par ailleurs ce même soutien du nec est apporté à la grève en gestation des enseignants anglophones. «C'est déplorable que le gouvernement ai fait la sourde oreille à ces revendications légitime des avocats, et que nous soyons arrivés- là» précise l'honorable Fobi Chinda du sdf à la presse. Nous pensons que «ces avocats luttent pour la population, et c'est une cause légitime. Mais par contre nous somme contre la séparation tel que prôné par certains», ajouté le député de la Mezam.
Pour rappel cette grève des avocats est en passe de devenir un problème dite "anglophone " car ce qui était au départ une simple revendication de langue, se présente aujourd’hui comme une revendication politique. Les nouvelles exigences des grévistes portes sur le fédéralisme. Ces avocats en grève ont déjà selon un communique rendu public le 4 novembre dernier, créer un barreau uniquement pour les avocats anglophones. Les autres exigences portent sur la création d'une chambre à la cours suprême pour le common law, le retrait des magistrats francophones dans les régions anglophones. Aussi dans ce communiqué signé des présidents des associations des avocats dans les régions anglophones, une assise sera organisée ce lundi 7 et le mardi 8 novembre respectivement devant la cour d'appel de Bamenda et de Buea.
Autre chose à craindre, la Cameroun Teachers Trade Union Cattu, c'est à dire l'association des enseignants anglophones, le Synes et l’association des parents d’élève appel à une grève générale dans les régions anglophones. Tout ceci est mentionné dans ces communiqués qui bondent en même temps les réseaux sociaux. Il s'agit selon un communiqué signé de la Cattu, d'une grève générale qui débute ce 21 novembre dans les régions anglophones. ce communiqué signé par le secrétaire exécutif de la Cattu, Tassam Wilfred pose un certains nombres de problème que rencontre le système éducatif anglophone. Il s'agit notamment de la formation des enseignants anglophones dans les universités dit on "anglo-saxonne ", des enseignants dans les lycées techniques dans les régions anglophones etc.
Le Nec met sur pied une commission d'enquête pour le drame d'Eseka
La commission d'enquête est selon nos sources composées de 7 membres. Les noms des personnes dans cette commission n’ont pas été mentionnés, mais nous avons appris de sources sûres qu'elle est composée de juristes, de sénateur et de certaines personnes du chadow cabinet. Le député Fobi Chinda précise que «cette commission rendra publics les résultats de son enquête à la fin des travaux effectués pour élucidé cette affaire». Comme mission, cette commission va déterminer les causes de cet accident, le nombre exact de morts et les responsabilités des uns et des autres. Le Nec précise le députe Fobi Chinda Simon demande à cette commission d’apporter de réel précision sur le nombre exacte de morts. Jusqu’à nos jours, souligne le porte-parole des assises du Nec de ce samedi 05 novembre « le nombre de décès n’est pas claire. Les chiffres sont contesté par des témoins et des rescapés de l’accident qui parlent plutôt de plusieurs centaines de morts», ajoute Fobi Chinda. Par ailleurs le Nec adresse aux familles des victimes les sincères condoléances du sdf.
Sur les 34 ans pouvoir du président Biya
«C’est une honte de fêter sur la place publique 34 ans de pouvoir dans une démocratie» déclare le porte-parole du Nec à l’issue de ces assises. « Paul Biya est un président mal élu, il aurait dû après 34 demander à être remplacer parce que fatiguer, soyons sérieux s’il faisait bien son travail, dans les 34 ans il serait très bien fatigué et demandait à être remplacé, nous trouvons que c’est une honte», ajoute-t-il. Rappelons que C’est le 6 novembre 1982 que Paul Biya, alors âgé de 49 ans, arrive au pouvoir au Cameroun, à la faveur de la démission surprise du président Amadou Ahidjo. Bientôt âgé de 84 ans, Paul Biya fête avec ses militants ses 34 années de pouvoirs. Nous y reviendrons.
Fréderic Takang