Mais on comprend dans son discours que l'homme a lui-même fait le constat de l'échec annoncé de son programme économique et social un nouveau rythme, assez élevé, du moins, moins lent, Paul Biya apparait aux yeux du commun des Camerounais comme un homme au réveil. Constatant l’échec de mesure qu’il avait annoncé au lendemain de sa victoire en 2011 et qui sont portées par le concept des Grandes réalisations. Mais onze mois après, l’homme du 6 novembre 1982 n’a pas encore pris la juste mesure de ce que l’inertie a appris à résister à la thérapie du discours.

Mais l’excuse du quadragénaire qui totalise aujourd’hui 32 ans au pouvoir peut être trouvée dans la guerre que mène le président de la République sur deux fronts : l’un moins ouvert, à la frontière centrafricaine, l’autre à l’Extrême nord où Boko Haram tente de régner en maître. Et Paul Biya qui s’est quelques fois brouillé avec le voisin nigérian, a fini par s’engager frontalement. Déclarant d’ailleurs la guerre à la secte islamiste depuis Paris où les a convoqués, François Hollande, le président français, pour se pencher sur la cause commune qu’est la menace terroriste qu’agite Boko Haram. Depuis lors, l’armée camerounaise est définitivement en guerre. Une guerre qui semble justement avoir si préoccupé le chef suprême des armées que l’homme a oublié ses autres missions régaliennes.

Paul Biya s’est encore réveillé en fin d’année, lors du Conseil de ministre qu’il a présidé le 9 décembre dernier. Pour relancer l’autre urgence, économique : Tout un plan triennal de 925 milliards devant accélérer le rythme de la croissance économique et améliorer les conditions de vie des populations.