Selon le président de l'Association pour le développement de Chibok, Pogu Bitrus, les 21 filles libérées la semaine dernière ont retrouvé leurs parents dimanche et devraient rencontrer le président nigérian Muhammadu Buhari mardi ou ce mercredi. Avant d’être éventuellement envoyées à l'étranger. Pour changer d’air et à suivre des thérapies adaptées à leurs situation. Toutes celles qui ont pu s'enfuir ont dû quitter Chibok après avoir été étiquetées «épouses de Boko Haram» et harcelées. Une vingtaine d'entre elles seraient éduquées aux États-Unis. Enlevées le 14 avril 2014 à Chibok dans le nord-est du Nigeria, les 276 filles ont eu des sorts différents. Une soixantaine d'entre elles s’étaient échappées tandis que d’autres sont mortes en captivité, selon les filles libérées.
Les 21 filles libérées la semaine dernière ont raconté à leurs parents avoir été séparées en deux groupes : celles qui acceptaient de se convertir à l'islam pour rejoindre les rangs de Boko Haram et celles qui refusaient et qui devenaient des esclaves. Selon des sources concordantes, le gouvernement nigérian négocie la libération de 83 autres écolières. Les filles libérées et celles dont la libération est actuellement négociée auraient rejeté l'islam et Boko Haram. Ces filles auraient travaillé comme domestiques et n'auraient pas été agressées sexuellement, selon Pogu Bitrus. Selon des négociateurs qui ont participé à des discussions antérieures, une centaine de filles ne souhaiteraient pas rentrer chez elles pour diverses raisons. Le gouvernement nigérian a démenti les nouvelles selon lesquelles les 21 filles ont été libérées en échange d'une rançon et quatre jihadistes.
E.K.K.