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Livre: Sankara et l’émergence de l’Afrique au 20e siècle

  • mercredi, Jan 20 2016
  • Écrit par  Edmond Kamguia K.

C’est le titre du dernier ouvrage de Jean Emmanuel Pondi. Un livre qui regorge d’informations et de leçons sur la gouvernance d’un chef d’Etat visionnaire  assassiné. L’auteur propose Thomas Sankara à la jeunesse africaine.

En 194 pages et six chapitres, « Thomas  Sankara  et  l’émergence de l’Afrique au XXIème siècle » est un livre de Jean Emmanuel Pondi. Un livre  qui restitue la vie et l’œuvre d’une personnalité qui a marqué non seulement le Burkina Faso et l’Afrique , mais aussi l’ensemble des pays, des continents et des peuples du monde de plusieurs générations qui croient en un certain nombre des valeurs telles que l’intégrité, l’humilité,  la modestie, la justice sociale,  la solidarité, la dignité humaine, l’inclusion sociale,  la fidélité en amitié et aux principes et convictions. Mais aussi le travail, le développement,  le respect, le mérite  et  l’honnêteté : « Le XXIème siècle aura grand besoin de leaders africains à l‘éthique irréprochable. Ne disons plus aux jeunes que l’Afrique devra les chercher hors du continent», écrit Jean Emmanuel Pondi à la conclusion de son  livre.

 

Un panafricaniste qui prêche par l’exemple

 

Cette référence aux valeurs morales et éthiques  est déjà perceptible dès la préface où Mariam Sankara, l’épouse de Thomas Sankara assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou,  montre comment ce dernier a suscité «en peu de temps l’adhésion du peuple à sa politique voir au-delà du Burkina ». En s’attaquant  à la corruption, à l’injustice sociale, aux opposants des droits de la femme. Mais aussi  en s’attelant «à la protection des plus faibles de la société, à la satisfaction des biens essentiels de la population par le développement autocentré et à la valorisation du patrimoine national .Thomas Sankara était un panafricaniste.  Il a pris faits et causes  pour toutes les luttes de libération en Afrique (…)», témoigne  Mariam Sankara.

Toujours dans la préface de l’ouvrage, Mariam Sankara  note avec justesse que « l’ouvrage de du professeur Jean Emmanuel Pondi donne un aperçu des résultats obtenus par Sankara. C’est une contribution essentielle et originale qui remet en relief et en perspective l’œuvre du président Thomas Sankara (...) Ma conviction est que la jeunesse actuelle, ainsi que les dirigeants africains d’aujourd’hui, gagneraient à s'inspirer de l’expérience sankariste…», a poursuivi Mariam Sankara. Par la qualité des arguments développés et soutenus et la profondeur de l’analyse ,  le livre de Jean Emmanuel Pondi est à la fois un livre d’histoire, un livre d’instruction civique et politique  et un essai politique qui promeut un panafricanisme authentique à travers une gouvernance éthique. 

 

L’Onu a-t-elle plagié Sankara ?

 

L’auteur y souligne  la vision prospective, les actions décisives et l’esprit d’anticipation de Thomas Sankara. A travers  la présentation de  l’ensemble  des programmes  socio-économiques et politiques élaborés par la révolution burkinabé entre 1984 et 1987. Lesquels «ont été repris dans le cadre des 8 (huit) Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) présentés par l’Organisation des Nations unies le 8 septembre 2000 à New-York, lors de la 55 ème session de l’Assemblée  générale de l’organisation mondiale. Pure coïncidence ou plagiat international ?», s’interroge l’auteur. Avant de  préciser qu’ «il est heureux qu’un jeune leader politique africain Thomas Sankara avait, de son vivant,  pris à cœur de mettre en œuvre de façon concrète,  visible et palpable ce qui avait été présenté au monde en l’an 2000 sous la forme de projet à réaliser dans un intervalle de quinze années, 2000-2015 ».

Au sujet de la disparition tragique de Thomas Sankara, l’auteur fait savoir que : «la grande leçon à tirer de scenario de fin d’une élite à tous points de vue exceptionnelle et multidimensionnel est que, sans se compromettre, ce dernier aurait dû  identifier des alliés potentiels de bonne foi dans le camp d’en face afin de renforcer son combat,  et s’appuyer sur eux en tant que de besoin (...)». Avec d’importants discours de Thomas Sankara, dont le dernier prononcé au sommet  de l’Oua du 29  juillet 1987 avant son assassinat, en pages annexes,  l’ouvrage est bien illustré et bien  documenté.  Il est aussi agréable à lire et bien rédigé pour un large public.

Edmond Kamguia K.

 

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Publié dans CULTURE

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