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Baccalauréat F3: Les frustrés de Bafoussam saisissent le Conac

  • vendredi, Aoû 14 2015
  • Écrit par  Vivien Tonfack

Ils dénoncent entre autres, la corruption et le favoritisme à cet examen au sous-centre de Bafoussam Banengo.

Alors que la rentrée scolaire 2015-2016 pointe à l’horizon, douze candidats recalés au baccalauréat F3 au sous-centre de Bafoussam Banengo, n’ont encore le cœur net. Car ils ne savent pas s’ils resteront encore au secondaire ou bien s’ils franchiront ce cap. Ce qui les plonge dans cette confusion, ce sont les conditions par lesquelles ce qui peut pour l’heure, être considéré comme leur échec. Sans passer par le dos de la cuillère, ils martèlent à hue et dia que la corruption s’est invitée à cet examen. Pour en avoir l’infirmation, ils viennent, via leur conseil Me Lavoisier Tsapy, de saisir à travers une correspondance, le président de la commission nationale anti-corruption (Conac). «Dénonciation des cas de fraudes aux examens, de corruption et favoritisme à l’examen de baccalauréat  de l’enseignement général technique, série électronique (F3) à Bafoussam (Lycée technique de Banengo)». Tel est l’objet de cette correspondance déposé le 5 août dernier par la Conac.

Tout est parti de la publication des résultats des admissibilités de cet examen au sous-centre de  Bafoussam Banengo où étaient inscrits76 candidats. Des sources concordantes, 75 d’entre eux, ont effectivement pris part à l’examen. Soit un absent, en la personne de Jean Claude Mandja qui entretemps, aurait décroché un concours pour intégrer l’armée camerounaise. Les questionnements  commencent à surgir lorsque contre toute attente, le nom de ce candidat, dont l’absence lors des épreuves écrites, aurait même été constatée par le chargé de mission, figure curieusement parmi les 61 admissibles de ce sous-centre d’examen. Par quelle alchimie celui-ci s’est-il retrouvé parmi les admissibles ? Mystère. Seulement la suite va révéler d’autres incongruités. Le 15 juillet 2015, les admissibles sont convoqués pour passer les épreuves pratiques. Après la première journée consacrée à l’épreuve d’« Essais et Mesures », les candidats dont les noms figuraient sur la listes des admissibles sont stupéfiés de constater qu’en plus d’eux, même les 15 recalés ont été convoqués pour la seconde journée. Sauf que, seuls 13 se présenteront.  Puis vint le grand jour. Le 24 juillet dernier, les résultats définitifs signés du Dr Marie Annie Etoh, présidente du jury du centre d’examen (dans l’Extrême-Nord) où se sont faites les délibérations du sous-centre du lycée technique de Banengo, sont affichés. Le même jour, elle appose également sa griffe sur une autre liste dite « additive aux admissibilités » comportant uniquement les noms des 15 candidats convoqués au deuxième jour des épreuves pratiques. Et parmi ces 15, 13 sont sur la liste définitive. Deux des précédents recalés, ont même la mention « Bien » dont la meilleure moyenne nationale. Sur cette liste définitive d’admis de 61 noms, 13 candidats figurant sur la première liste d’admissibles ne figurent point. Ce qui est possible si d’aventure, ceux-ci ont mal travaillé lors des épreuves pratiques. Mais ce qui peut être étonnant, c’est la curieuse coïncidence liée au fait que l’intégralité des 13 retenus sur la liste additive, soient définitivement admis et que par contre, 12 figurant sur la première liste d’admissibilité aient échoué. Pour ces derniers, cela n’est rien d’autre qu’un tripatouillage. Ils crient à l’injustice. Les démarches entreprises sur le plan local à l’effet d’avoir ample explications n’ont jusque-là pas prospéré. Joint au téléphone, le proviseur du lycée technique de Banengo a réfuté toute  responsabilité qui serait sienne dans ces manœuvres louches. Pour lui, il faut soit se référer au centre de Maroua où les délibérations du sous-centre du lycée technique de Banengo se sont déroulées, soit se rapprocher de l’office du baccalauréat du Cameroun (Obc). Le gouverneur de la région de l’Ouest aurait instruit une enquête. Le ministère des enseignements secondaires (Obc) et l’office du baccalauréat du Cameroun (Obc), sont jusque-là restés de marbre devant cet imbroglio. Après avoir tenté en vain de rencontrer les responsables des deux institutions concernées au premier chef dans cette affaire, ces candidats ont néanmoins consignés leurs frustrations dans des correspondances laissées dans leurs services. En clair, ils exigent qu’un peu « d’éclairci soit apporté dans cette sombre histoire, précisément, en dégageant la responsabilité des uns et des autres  ayant créé ce cauchemar, en ordonnant une vérification des noms des candidats à la base, une re-correction des copies des épreuves pratiques et une re-proclamation des résultats afin que justice soit faite ».

Vivien Tonfack

 

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Publié dans SOCIETE

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