D’après les médecins de la société camerounaise de cardiologie, il n’existe pas encore de véritable statistique pour évaluer ce mal, mais il nous revient que de manière empirique la situation est grave car elle est grandissante. Comme illustration, dans le milieu sportif Camerounais, plusieurs cas de mort subite se sont enregistrés, laissant ainsi croire que le danger est bien là. Contrairement au Cameroun, en France il ressort que 49% de cas de mort subite interviennent au cours de l’activité routinière, 23% pendant le sommeil et 23% lors de l’exercice physique et 6% après de forte émotion. Se définissant donc comme un arrêt brusque du fonctionnement du cœur, la mort subite peut frapper n’importe qui et par conséquent, chacun devrait prendre des mesures de sécurité. Selon le Pr Samuel Kingue, de bonnes mesures hygiéno- diététiques peuvent contrer ce mal. « Le tabac multiplie par 3 le risque de mort subite…arrêtons de fumer pour prévenir la mort subite ! Une alimentation saine riche en fruits et légumes, pauvre en sel, sucre et matière grasse prévient la mort subite. La consommation excessive d’alcool entraine la mort subite. Pratiquez un exercice physique régulier et adapté », explique le Pr Samuel Kingue. Et aussi il faut dépister les maladies facteurs de risques. C’est donc dans ce sens, que dans le cadre des activités des 4èmes journées du cœur de la société Camerounaise de Cardiologie qui se déroule du 1er au 9 octobre 2016, le club Eneo sis à Bassa Douala, a abrité une vaste campagne de dépistage ce samedi 1er octobre. Contrairement à l’année dernière où on parlait de cette pathologie chez les enfants, c’est donc vers les sportifs que la société Camerounaise de Cardiologie pour cette quatrième édition a orienté sa campagne de sensibilisation. Il a été question pour les cardiologues de cette société de sensibiliser les différents amateurs de sports à savoir footballeurs, handballeuses et basketteurs sur le comment entretenir son cœur pour éviter une mort subite. Aussi, ces derniers ont eu la possibilité de se faire dépister. Excepté les dépistages gratuits, plusieurs actions pour la lutte contre cette maladie sont au programme à savoir les conférences publiques, les formations et les « 10km de marche du cœur ». Pour les cardiologues, plus que jamais, il faut agir, car depuis 10 ans le taux de prévalence est à un niveau de plus en plus élevé.
Lucienne Wouassi