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Océan: Le système de santé inquiète les investisseurs

  • lundi, Mai 23 2016
  • Écrit par  Joseph Abena Abena

Plusieurs  opérateurs économiques, malgré l’annonce et l’installation des projets d’émergence, peinent  à s’installer à Kribi.

A quand le développement de la ville berceau des grands projets ? Une question bien banale. Pourtant, la ville reste terne, aucun plan d’urbanisation, les plages gardent leur aspect de l’antiquité ; certains projets sont déjà en marche mais sans véritable influence sur la vie quotidienne des populations. Toutes les politiques sont unanimes depuis plus d’une dizaine d’années pour dire que Kribi est le berceau de l’émergence du Cameroun et de la sous-région. Les projections en termes de projets, n’autorisent aucun doute quant au décollage spectaculaire de cette cité balnéaire. Le complexe industrialo portuaire de Kribi qui est le plus grand projet que le Cameroun ait réalisé depuis son indépendance se positionne comme une plateforme de développement économique pour le Cameroun et la sous-région centrale ; voici ses principales composantes : un terminal polyvalent à marchandises diverses et colis lourds d’une capacité de 2 à 3 millions de tonnes, un terminal à conteneur d’une capacité de 400 000 EVP (Equivalent Vingt Pieds), extensible à 800 000 EVP, pouvant accueillir des navires porte-conteneurs de 15m de tirant d’eau, un terminal aluminium d’une capacité de 1,5 millions de tonnes et 1,5 millions de tonnes d’intrants divers, un terminal d’hydrocarbure d’une capacité de 3 millions de tonnes, un terminal minéralier d’une capacité de 35 à 50 millions de tonnes pour les navires de 300 000 tonnes et 24m de tirant d’eau, un terminal méthanier d’une capacité de 3,5 millions de gaz naturel liquéfier. Il y a d’autres projets en vue, Rio Tinto Alcan compte construire une usine de fabrication d’aluminium d’une capacité de 400 000 tonnes à 1 000 000 ; ses travaux devaient débuter cette année 2016 ; Cam Irion veut exploiter le fer de Mbalam et exporter 35 à 50 millions de tonnes par an ; GDF-Suez prévoit la construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel, les travaux devait débuter l’année dernière. Actuellement, un complexe touristique est annoncé  à la plage de Ngoyé avec le financement de la banque mondiale ; ensuite la construction à Eboundja du monument MERE DE L’HUMANITE que vient de gagner le Cameroun devant 53 pays en compétition et qui devra drainer à Kribi 12 millions de visiteurs par an, soit 3000 par jour ! Autant d’investissements qui  plongent Kribi dans le panthéon des villes les plus enviées du monde. Mais les structures de santé de Kribi n’autorisent pas la réalisation d’un tel rêve. Si la santé est considérée à juste titre comme la première garantie pour le développement économique, Kribi ne dispose d’aucune structure pouvant donner des garanties à un investisseur sérieux. Pas d’hôpital public adéquat, pas de cliniques privées, pas d’ambulance pour évacuation urgente.

 

L’hôpital de district, un tueur innocent

 

Crée en 1935, cet hôpital est classé dans le niveau périphérique, c’est-à-dire, parmi les structures au Cameroun qui offrent les services de santé de base aux populations. C’est un hôpital très vieux avec un équipement d’une vétusté lamentable. Le déclin récent de la morgue a d’ailleurs frôlé le soulèvement populaire à Kribi. Malgré la présence de 7 médecins, 2 spécialistes et les efforts visibles du directeur Gustave Tsagadigui, le plateau technique qui reste nul ne favorise pas d’assurance pour une prise en charge efficace d’un patient. Pas de banque de sang, pas de compteur CD4, pour le suivi des séropositifs, le service d’urgence est nul, aucun ambulance ; il faut évacuer les malades à Edéa, les routes d’accès à l’hôpital régional d’Ebolowa étant impraticables. Plusieurs personnalités et des touristes sont morts de suites d’un malaise, parfois au moment de l’évacuation. La crainte de plusieurs hautes personnalités de s’installer à Kribi, même s’ils y achètent des terrains semblent ainsi justifiée.

Pourtant, les  villes moyennes comme Edéa, Nkongsamba ou Ayos ont des hôpitaux de niveau régional. Kribi, au vu de son avenir ne devrait même plus être à ce niveau de prise en charge. A côté d’un ou de plusieurs hôpitaux modernes, on devrait être entrain de réfléchir sur un centre de thérapie balnéaire en prévision justement aux nouvelles pathologies liées au tourisme, et même de parler de tourisme médical.

D’après certains spécialistes, l’émergence du Cameroun devra décoller à partir de Kribi. Et comment a-t-on pu penser à un tel avenir sans y associer la santé ? Plusieurs touristes et investisseurs annoncés depuis des années semblent craindre d’engager des actions pour leur vie.

 Joseph Abena Abena

 

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Publié dans SOCIETE

Commentaires   

0 #3 Elie NKORO 22-08-2016 08:02
En sortant de Kribi en allant vers le port en eau profonde, M. ABENA aurait dû s’arrêter pour décrire les installations de l’Hôpital EBOME
Ainsi le tableau qui n’est certes pas satisfaisant aurait pu être noté d’un sérieux « peut mieux faire » mais certainement pas dire qu’il n’y a rien à Kribi……
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0 #2 Elie NKORO 22-08-2016 08:01
En entrant à Kribi venant d’Edéa, 200 mètres après le lycée, M. ABENA ne pouvait pas rater un centre médical des urgences médicales, qui a fait l’objet d’une inauguration solennelle en juin 2014 par M. André MAMA FOUDA, Ministre de la Santé.

En demandant à le visiter M. ABENA y aurait découvert 1 salle de déchoquage avec des équipements (neufs) modernes adaptés aux urgences, 1 salle de soins, 1 cabinet de consultation, 2 salles d’observation et rencontré une équipe médicale assurant la permanence 24/24 composée d’1 médecin réanimateur, 1 infirmier anesthésiste, 1 infirmière et 4 ambulanciers pour 2 ambulances.
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0 #1 Elie NKORO 22-08-2016 07:21
Monsieur Joseph ABENA ABENA n’a manifestement pas pris le temps de visiter comme il se doit Kribi pour rapporter correctement sur le sujet de la santé.
Tout d’abord, le choix d’une photo vieillotte de l’hôpital de Kribi, c’est vouloir cacher qu’à moins de cent mètres à gauche de cette photo il y a un pavillon des urgences tout neuf, carrelé et de couleurs agréables. Même s’il y a encore des efforts à faire ce dénigrement est injuste.
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